Impossible de les nommer tous : flamants roses, chevaliers, avocettes, hérons, cormorans, blongios, crabiers, aigrettes, ibis, spatules, aigles criards, balbuzards, faucons émerillons, cygnes, bécasseaux, oies naines, pélicans frisés… Dans l'extrême nord de la Grèce, le parc national de Kerkini est le théâtre d'un ballet d'oiseaux, parmi lesquels nombre d'espèces menacées, aussi éblouissant que changeant. Vingt-cinq ans plus tôt, on dénombrait déjà quelque 20 000 oiseaux nicheurs dans cette zone humide, tantôt lac, tantôt marais, en fonction du fleuve Strymon, qui l'alimente. Aujourd'hui, de septembre à avril, pendant les basses eaux, des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs s’arrêtent, pour une simple halte ou pour hiverner, dans ce qui constitue depuis 2005 l'un des plus vastes sanctuaires ornithologiques d'Europe.