Gaston Victor Modot, né le 31 décembre 1887 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 19 février 1970 au Raincy, est un acteur français.
Il débute au cinéma à l'époque du muet et mènera pendant plusieurs décennies une carrière d'acteur de seconds rôles.
Fils d'un architecte, Gaston Modot s'intéresse à la peinture et fréquente des artistes comme Picasso et Modigliani, mais aussi des écrivains (Blaise Cendrars). Après s'être essayé à la peinture, il crée des décors de cinéma et de ce fait devient acteur.
Dès 1909, il se consacre au cinéma et participe à l'aventure comique de la bande des « Pouittes », avec Jean Durand. Il joue dans les séries Onésime et Calino. Avec Joë Hamman, il tourne, en Camargue, des séries de western.
Après guerre, Gaston Modot s'intéresse davantage au cinéma intellectuel français. Il prend part aux projets de Louis Delluc, Germaine Dulac ou Abel Gance.
En 1930, il est dans L'Âge d'or de Luis Buñuel, puis enchaîne des rôles marquants dans Sous les toits de Paris de René Clair, L'Opéra de quat'sous de Georg Wilhelm Pabst, Fantômas de Paul Fejos, La Bandera et Pépé le Moko de Julien Duvivier, Lucrèce Borgia de Gance.
Il collabore beaucoup avec Jean Renoir : La Grande Illusion (1937), La Marseillaise, La Vie est à nous (1937), La Règle du jeu (1939), French Cancan (1955), Elena et les hommes (1956), Le Testament du docteur Cordelier (1959).
On le trouve aussi dans Les Enfants du paradis (Marcel Carné), Antoine et Antoinette, Rendez-vous de juillet et Casque d'or (Jacques Becker), La Beauté du diable (Clair), Cela s'appelle l'aurore (Buñuel), Les Amants (Louis Malle) : une filmographie impressionnante.
De son expérience d'acteur de cinéma muet, il a gardé une gestuelle très expressive.
Il est inhumé à Paris au Cimetière des Batignolles (11e division). Sa femme est morte à 84 ans en 1978. Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 4.0.Wikipédia