Pierre Jacques Hélias, dit Pierre-Jakez Hélias (en breton: Pêr-Jakez Heliaz), né le 17 février 1914 à Pouldreuzic (Finistère) et mort le 13 août 1995 à Quimper, est un journaliste français, homme de lettres et folkloriste de langues bretonne et française. Il est particulièrement connu pour son livre Le Cheval d'orgueil, adapté au cinéma par Claude Chabrol en 1980.
Né le 17 février 1914 à Pouldreuzic, Pierre-Jakez Hélias est issu d’une famille de paysans pauvres du Pays Bigouden. Après leur mariage, son père, Pierre Alain Hélias, de Plozévet, et sa mère, Marie Jeanne Le Goff, de Landudec, s'installent à Pouldreuzic, dans la maison du grand-père maternel, Alain Le Goff (mort en 1934), cantonnier, qui joue un rôle important dans l'éducation de son petit-fils. Son autre grand-père, Alain Hélias (mort en 1931), sabotier, est moins présent, mais a aussi une influence car il est un «conteur merveilleux»; à quinze ans, Pierre-Jakez transcrit (en breton) plusieurs de ces contes.
Pierre-Jakez passe son enfance dans un milieu bretonnant: le français, langue de l’école et de l’état civil, n’est pas utilisé dans la vie courante. Il ne commence à l’apprendre qu'en entrant à l'école primaire (publique); sans renier sa langue maternelle, il se prend d'affection pour cette nouvelle langue. Dans sa famille, le français est tout de même connu de ses grands-pères (Alain Le Goff a fait son service militaire à Kairouan) et de ses parents: son père a fait son service militaire (à Vannes, au 35° d'artillerie), puis la guerre pendant quatre ans; sa mère le connaît assez pour écrire des lettres en français. Il a aussi des oncles qui vivent à Rennes et à Paris (Pierre-Jakez fait un séjour à Paris chez l'un d'eux en 1926, et un autre en 1929), dont certains mariés à des non bretonnantes.
Avant son mariage, Pierre Alain Hélias était un «grand valet» (mevel braz), un second d'exploitation en fait; après la guerre, durant laquelle il a appris à conduire les poids lourds, il devient bûcheron et conducteur à la scierie du village, plus ou moins contremaître de l'entreprise. Sur le plan politique, il fait partie du clan des «rouges», c'est-à-dire des républicains radicaux qui soutiennent le député Albert Le Bail. Cela n'empêche pas Pierre-Jakez de recevoir l'instruction religieuse habituelle.
Il a d'excellents résultats scolaires et, en 1925, est reçu au concours des bourses de lycée: il part faire ses études secondaires comme interne au lycée La Tour d'Auvergne de Quimper. En cinquième, vu ses résultats, il est réorienté de section moderne en section classique, mais dispensé de grec. Il passe le baccalauréat (philosophie) en 1932.
Après le baccalauréat, il envisage d'entrer dans la vie active, mais à l'instigation d'un professeur, il part en classe préparatoire à l'ENS (Première supérieure) au lycée de Rennes (actuel lycée Émile-Zola), où il a pour condisciples Paul Ricœur et Pierre Hervé. Il choisit de faire lettres classiques et commence donc l'étude du grec; c'est aussi à cette époque qu'il prend contact avec Pierre Le Roux, titulaire de la chaire de Celtique à Rennes et François Vallée, auteur d'un dictionnaire breton-français. ...
Source: Article "Pierre-Jakez Hélias" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Connu Pour:Writing
Anniversaire:1914-02-17
Lieu de Naissance:Pouldreuzic, Finistère, France
Aussi Connu Comme:Pêr-Jakez Helias, Pierre-Jacques Hélias